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Fils d'un célèbre luthier, il étudiera à l'Ecole des arts appliqués à l'industrie, ce qui lui
pemettra de édvelopper son amour pour les arts plastiques en général. En septembre 1973,
il entre officiellement dans l'atelier de son père, Jacques. Ca m'a pris comme un virus.
Gino Papiri et Ugo Teraneo, de l'équipe de son pèr ele forment "à la dure". Il le fallait,
j'étais le fils du patron.
A cette époque, l'atelier Favino, qui ne fabrique que des guitares acoustiques, et celui des
Jacobacci, spécialisé dans les instruments électriques, se répartissent amicalement la clientèle.
Jean-Pierre apprend énormément par la réparation, en voyant défiler des quantités de guitares.
Dans les années 30-40, les musiciens se contentaient d'instruments relativement bruts et
durs à jouer. La facture a fait d'énormes progrès. L'atelier Favino était un lieu de rendez-vous
où nombre de musiciens ont fait conaissance, boeufs à l'appui. On y parlait sonorité et
confort de jeu.
En terme de son, je réponds à la demande, chaque cas est particulier. Entre le musicien et le
luthier c'est un échange constant. Je me considère aujourd'hui comme un passeur. Le bois passe de
main en main, c'est le musicien qui termine l'instrument.
Son travail présente une grande diversité, même si sa préférence va à son Modèle Brassens,
une guitare à corde en acier très polyvalente. Le barrage des instruments classiques et folks
est un éventail, plus ou moins ouvert, alors qu'il est transversal pour la jazz style
Django Reinhardt. Pour la mi-folk / mi-jazz, les trois cordes du bas reposent sur un chevalet
folk et les trois du haut sont tirées par un cordier. Son esprit inventif le conduit à
concevoir une guitare reversible : le modèle Verseau, avec deux manches et deux tables,
pour deux guitares en une. Modèle unique au monde, tout comme le sont la "trois rosaces"
ou la jazz nylon, autres inventions Favino "fils" déposées. Un violon Verseau ayant par
ailleurs été commandé par Didier Lockwood, côté pile acoustique et côté face électrique
sans ouïes.
En 1990 il s'installe dans une maison en pleine nature, du côté de Saint-Gaudens, au pied
des Pyrénées. Sa production avoisine aujourd'hui la trentaine d'instrument par an :
vingt por cent de modèles standards, le reste s'adaptant à la commande.